Article 1 : Les façons habituelles de réagir au stress

Publié le par impact

Pourquoi sont-elles la plupart du temps inefficaces voire contre-productives ?

 

 

Rares sont les athlètes qui, si on leur pose la question de savoir s’ils sont stressés vous répondront : « ah oui, super stressé ! ».

Etre stressé, donc, ça ne se dit pas…voire, ça ne se pense pas. Car le sportif peut même croire que s’il reconnaît être stressé, c’est la porte ouverte à la peur et que la vulnérabilité comme la faiblesse vont totalement s’emparer de lui.

 

Que se passe-t-il donc quand les premiers signes du stress arrivent, juste avant une compétition par exemple ? Le sportif se sent fébrile, à l’impression d’avoir les nerfs à fleur de peau, il peut se sentir oppressé physiquement, transpirant, ayant le souffle court, ou encore la nausée, relâchement des sphincters et envie d’uriner, etc…Ce sont les symptômes physiques du stress qui sont propres à chacun d’entre nous. Dans sa tête, les images de son adversaire le hantent ou bien celles des officiels, ou encore celles de ses proches. Les pensées, parfois conscientes parfois non, sont la plupart du temps des croyances négatives entretenues par le sportif : « je ne suis pas capable », « je ne suis pas assez préparé », « je n’ai pas confiance en moi et ça se voit » ; « ils misent tous sur moi… » ; « mon adversaire à l’air de ne pas douter, lui », etc…

 

Face à tous ces symptômes physiques et psychologiques, que fait l'athlète ?

Il existe 3 grands types de réactions courantes face au stress :

-         la première est la capitulation face à ses propres croyances négatives d’échec : l’athlète est défaitiste, pessimiste concernant ses chances de gagner. Sa motivation plonge et il ne réagit pas. Ses capacités d’action chutent.

-         la deuxième réaction courante est l’évitement : l’athlète soumis au stress va éviter d’être confronté à ses propres croyances alarmistes : il va donc tenter d’en détourner son attention par tous les moyens : écouter de la musique, aller discuter avec ses amis, se disperser, faire le pitre, penser à autre chose. En adoptant uniquement cette stratégie, le sportif risque de perdre toute sa concentration, de négliger sa préparation, etc…

-         La troisième réaction enfin est la contre-attaque de ses croyances auto-défaitistes : préférer penser qu’on est le meilleur, et qu’il est impossible de perdre. Le sportif pris dans ce cas de figure risque là également de mal se préparer, de foncer et de ne pas prendre le temps et le recul nécessaires à une préparation méthodique et rigoureuse et qui prend en compte les risques de façon objective.

 

NB : la méthode COUE largement utilisée en psychologie du sport, peut, sans une prise en charge du stress efficace en amont, n’aboutir qu’à un renforcement des stratégies précédemment citées, notamment celle de l’évitement (on évite de penser à ce qui nous inquiète et on tente de se rassurer avec la pensée positive, mais les craintes persistent) et celle de la contre-attaque (se dire « tout va bien, je ne crains rien », et passer à côté de lacunes non repérées).

 

Sportifs stressés : soit vous vous retrouvez majoritairement dans une des 3 catégories, soit, ce qui est le plus probable, vous passez successivement par ces diverses phases tout au long de votre préparation. Vous pouvez ainsi traverser des moments de découragement et de fatigue liés au stress (capitulation), puis vous tâchez de vous persuadez que vous n’avez rien à craindre et replongez dans l’action (contre-attaque), puis quand le stress est à son comble et que vous êtes acculés, face à l’action, vous essayez de penser à autre chose (évitement) tout en espérant que ce soit enfin bientôt fini (capitulation).

 

Ces trois stratégies sont ce qui vous permettent de tenir, mais à quel coût ? En effet, l’énergie que vous mettez à lutter contre le stress est autant d’énergie en moins face à l’adversaire.

 

Alors que faire ?

La première étape pour une gestion du stress efficace est d’apprendre à reconnaître le stress et à l’accepter comme une réaction normale face à l’échéance. Ne plus avoir peur de ses propres réactions de stress et ne pas essayer de lutter contre elles par tous les moyens est primordial. Car reconnaître que l’on a eu la pensée « je ne suis pas au top » ne veut pas dire que l’on adhère à cette pensée et encore moins que cette pensée soit vraie (Pourtant, il suffit qu’on l’ait eue pour se mettre à stresser). Lutter contre ses propres croyances négatives ne peut se faire que si l’on accepte de les regarder en face, les yeux dans les yeux.

 

Ainsi, athlète stressé : votre premier adversaire à combattre efficacement, ce sont vos propres pensées négatives stressantes. Mais comme tout combat, celui-ci ne saurait se faire sans une préparation méthodique et structurée…

 

Comment s’y prendre ?

Pour le savoir lire le prochain article : Les mécanismes du stress.

 

 

 

 

 

 

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